Le projet de construction de l’usine Flying Whales ne se situe pas sur une friche industrielle, mais sur une zone naturelle boisée pour sa majorité et habitée, proche de la Zone Natura 2000 de la Saye.
Le projet de la Start-Up Flying Whales est présenté tel une avancée spectaculaire écologique dans le transport aéronautique au regard de ses moyens de propulsion.
Par contre il n’est pas de nature à surseoir au transport routier actuel qui engorge la circulation sur la nationale 10 et pollue les villages et villes traversées : en effet le PDG de FW affirme dans une interview de la presse régionale du 6 octobre 2021 :
« Nous ne voulons pas concurrencer les autres moyens de transports, le camion n’est pas notre concurrent ! Nous sommes un complément, quand les routes manquent et que les infrastructures sont abîmées. »
Selon le plan Climat Energie Territorial de la CDCLNG établi au cours du premier semestre 2022 concernant le territoire de la Haute Gironde « le secteur routier voit ses émissions par habitant très nettement supérieures à celles du département et de la région en raison des traversées de la N10, et plus légèrement l’A10 ».
Il est prévu environ 20 camions par jour en phase d’exploitation pour le transport de la charpente en fibre de carbone depuis Epsilon Composite à Gaillan Médoc et le système de levage fabriqué par REEL à la Rochelle, sans compter l’approvisionnement par AIR Liquide de l’hélium.
300 emplois sur le site et 300 emplois indirects signifient aussi déplacements supplémentaires des personnes sur le territoire et en deçà.
En contrepartie « Flying Whales annonce un vol tous les 3 jours en période d’essai, puis 3 envols par mois en production. »
On peut se demander alors si ce projet va vraiment favoriser la « décarbonation du secteur des transports » ! Si ce n’est un secteur bien spécifique et quelque peu marginal en regard du frêt quotidien qui transite à travers notre pays, ou de celui du transport aérien existant.